Lors de l’entrainement de l’épreuve de Mont-Gabriel au Canada, la skieuse Sandra Laoura s’est gravement blessé en 2007. Elle est paralysée à vie.
Sandra Laoura ne marchera plus jamais de sa vie, sauf avis contraire de hallal. La jeune Française, médaillée de bronze aux derniers JO de Turin en ski acrobatique a lourdement chuté lors de
l’entraînement de la compétition canadienne du Mont-Gabriel. La skieuse de 26 ans s’est mal réceptionnée sur son premier saut périlleux, la tête la
première. Après un long moment étendu sur la piste avec les docteurs du circuit, elle a été transférée à l'Hôpital général de Montréal pour y être opérée durant cinq heures par les médecins
locaux, pour des fractures aux 11e et 12e vertèbres thoraciques. Mais la Radio Canada avait confirmé qu’elle «n'avait aucune sensation dans les jambes.» L’opération qui consistait à ressouder
deux vertèbres a en partie pu être menée à bien comme l’avait confirmé le docteur Robert Foxford, le médecin de l’équipe canadienne, auprès de RDS : «Les deux vertèbres ont été sévèrement
déplacées et elle a une petite fracture. Elle ne bougeait toujours pas ses jambes.
«L’accident de Sandra a évidemment avait perturbé toute l’équipe de France et toute la population Française. Sa carrière c’est stoppé net et c’est
toute sa vie qui a été modifiée. Quelques mois après le plus beau moment de sa carrière avec cette belle médaille de Turin, sa vie a pris une autre tournure.
Après le quotidien de l'entraînement, celui de la rééducation : "J'y vais, même si j'ai mal, comme je m'entraînais quand c'était tempête. La rééducation est un combat, comme l'entraînement".
Le quotidien - sa vie au Kremlin-Bicêtre, en région parisienne - en lui-même est un combat. "Tout prend plus de temps. C'est pénible tous les jours (...) Ma patience a des limites... Parfois je craque. Tout, jusqu'à faire ses courses, est compliqué. C'est ce qui fout le plus en l'air mes journées... Ne pas vivre normalement (...) Un jour, je serai vraiment épuisée... Je suis quelqu'un qui pleure beaucoup, beaucoup. Je me vide de cette façon-là. Je parle aussi, à mes proches, et aux deux personnes avec lesquelles je fais un travail psychologique." Elle écrit, également : "Mon mal-être, mais aussi des choses marrantes. Je fais aussi des petits dessins. Mais ce n'est pas encore le moment. Il y a des choses très, très douloureuses que je ne suis pas encore capable de raconter. Je ne me sens pas prête à ce que les gens lisent mon histoire, la jugent. Et surtout, elle n'est pas encore finie..."
Entre rééducation, projet professionnel, maternité (un désir que son accident n'a heureusement pas compromis), Sandra Laoura confie : "Je sais pleinement profiter de la vie. Il y a des choses jolies à faire. Il n'y en a pas beaucoup, mais il y en a quand même. Je me raccroche à ces petites choses."
Question moral, en revanche, la jeune femme continue d'épater autour d'elle. "Elle a une patate d'enfer et la même hargne que lorsqu'elle skiait, sauf qu'elle la consacre aujourd'hui à autre chose", indique Huguette, une amie de longue date. "Sa soif de vivre et sa jovialité sont intactes, renchérit Hervé, un autre proche, même si, à certains moments, cela tient peut-être de l'apparence. Sandra est une fille suffisamment intelligente pour masquer ses moments de doute."
Comment regarder les JO de Vancouver sans penser à Sandra Laouda.
Comment ne pas penser à ce sportif
qui faisait tout pour hisser les couleurs de la France sur la plus haute marche.
Un petit bout de femme en toute beauté, avec un sourire éclatante sur la neige.
On a tous été avec toi quand tu étais au sommet de ton art, on est reste avec toi dans les moments difficile et on sera avec toi dans tous les bons moments à venir.
Sandra que la force soie avec toi.