Le bac avec mention au rabais
Il faut s’émouvoir et s’inquiéter de ces mentions au Bac qui foisonnent depuis les années 2000: «Cette inflation traduit une inquiétante dévalorisation du diplôme». D’autant plus que, parallèlement le nombre de candidats obtenant des résultats supérieurs à 20 ne cesse d’augmenter. La croissance du nombre de bacheliers à mention «traduit bien une dévaluation du niveau de formation» dans un contexte où le niveau des élèves Français ne cesse de diminuer.
Près de la moitié des candidats au bac 2013 ont décroché une mention. C’est un nouveau record, après celui du taux de réussite (86,8%). Ils sont 43,6% à obtenir une mention, soit 4,6 points de plus que l’an dernier.
Au bac général, la mention «passable» devient même l’exception! Ils sont désormais près de 54% à être reçus avec une distinction. Et plus d’un élève sur dix (10,5 %) du bac général obtient une mention Très-Bien. Au bac technologique, la proportion de candidats obtenant une mention augmente également de 5,2 points par rapport à 2012, pour atteindre 34,5% en 2013. S’agissant du baccalauréat professionnel, 34,6% des candidats ont une mention (+ 3,1 points).
Les élèves ne sont pas meilleurs, bien au contraire. Ce sont surtout les institutions qui sont devenues des fous, avide d’améliorer les statistiques.
Dans certaines académies, un barème distribué à tous les professeurs leur demande de noter l’épreuve du bac sur 24 points et non sur 20, pour améliorer les résultats des élèves par rapport à l’année précédente. Ces derniers seraient trop sévèrement notés, selon les inspecteurs.
«Une grille d’évaluation sur 24 ou 26 points, c’est habituel. à la demande de mon inspecteur qui dénonçait aussi notre notation trop sévère»,
«Certaines années, on recommande d’éviter les notes en dessous de 14 sur 20 à l’oral d’histoire du bac S. Beaucoup de profs éprouve, un profond sentiment d’écœurement.»
C’est le prix de la bêtise des politiciens, au risque de mettre en péril la jeunesse de demain.
La connerie de ces gens-là, n’a pas de limite.